De tous temps, en tous lieux, les
peuples aspirent à plus de
démocratie, de liberté et de justice
sociale.

La Tunisie, l’Égypte, viennent d’en faire la
démonstration.

En Syrie, au Yémen, en Algérie, les mêmes
revendications s’expriment. Si les formes d’action
sont différentes, la répression demeure une
constante des pouvoirs en place. On ne peut
que rendre hommage à ceux qui aujourd’hui ont
le courage de s’opposer à l’ordre établit parfois
au sacrifice de leur vie.

Il est trop tôt pour examiner le rôle des puissances
occidentales dans ces conflits ; elles ont
beau jeu d’applaudir, quand on se souvient des
liens que ces gouvernements avaient tissé avec
tous ces régimes dictatoriaux.

Comment ne pas voir que ces mouvements
rentrent en résonnance avec le conflit israélopalestinien
et plus largement ave les équilibres et
la paix du monde.

Comment peut-on par exemple, applaudir à
cette aspiration démocratique et ne pas exiger
un État pour la Palestine ?

Qui peut-être assez naïf pour penser que la
sollicitude française envers l’opposition
Libyenne ne serait pas emprunte d’arrière
pensée ?

Égypte, place Tahrir, février 2011.

D.R.

Dans ces événements, quelles que soient leurs
particularités, la situation économique, la lutte
pour le travail, pour le pouvoir d’achat, pour
une vie décente ont toujours été au centre des
revendications des peuples, elles en ont souvent
constitué le moteur. Les organisations syndicales,
toutes différentes selon les pays, on toujours
été à l’avant-garde des combats, même si
elles ne jouissent pas partout des même droits.
Nous sommes conscients que des pages d’histoire
s’écrivent en ce moment devant nos yeux,
mais il est encore trop tot pour dénouer tous les
fils de cette situation.

Aussi pour apporter un certain éclairage, il
nous est paru opportun de rappeler un des épisodes
marquant de l’accession à l’indépendance
de ces peuples, en revenant sur les années 1954-
1962 où l’Algérie conquérait son indépendance
et en évoquant le positionnement de la CGT
dans cette situation. Pour ce faire nous laissons
la parole à notre camarade Antoine Véronèse
qui à cette époque avait la responsabilité, pour la
CGT, de suivre ces événements.