Ce film de Robert Guédiguian est sorti en salles le 16 septembre 2009.

C’est l’histoire du groupe Manouchian et de ces immigrés juifs, arméniens, polonais, hongrois, Italiens qui décidèrent de combattre l’occupant allemand et de participer à la libération de la France. Ceux-là mêmes qui figuraient sur la fameuse Affiche rouge.

Dans ce film ce ne sont pas tant les Allemands qui sont montrés du doigt que la police française et les collaborateurs. La première scène du film est sûrement l’une des plus belles. Dans le fourgon qui les amène vers la mort, Manouchian et ses camarades, regardent passer les Parisiens libres sous l’occupation.

On y voit les doutes d’hommes et de femmes bousculés par l’histoire et que rien ne prédisposait à devenir des combattants.

On y voit comment ces hommes et ces femmes sont portés par un désir de justice mais plus encore par la conscience qu’ils ont d’un monde meilleur qu’il leur appartient de construire.
Si le propos de ce film ne peut que nous inciter à allez le voir, il reste que les avis sont partagés quant au résultat final.

Pour ma part j’ai trouvé le film bien long et manquant d’originalité.
En revanche les acteurs, notamment Manouchian interprété par Simon Abkarian et sa compagne jouée par Virginie Ledoyen, sans oublier Robinson Stévenin, sont absolument remarquables et donnent toute sa profondeur au film.
Alors n’hésitez pas à aller le voir, rien ne vaut de se faire une opinion par soi-même.

Ce n’est peut-être pas un chef-d’œuvre du cinéma, mais allez-y pour l’histoire sans parler du plaisir de voir Krasucki jeune homme.
Aujourd’hui encore, alors que j’ai vu ce film il y a déjà quelque temps, me reste en mémoire cette phrase de Manouchian qu’il écrit dans une lettre à son épouse et reprise par Aragon dans son poème L’affiche rouge : « Au moment de mourir je proclame que je n’ai aucune haine contre le peuple allemand et contre qui que ce soit ».
Jacques Aubert