L’UD CGT à Châteaubriant

C’est maintenant une tradition. Chaque année à l’occasion de la commémoration de la fusillade de Châteaubriant, l’UD CGT du Val-de-Marne avec les camarades de l’USR et l’IHS, organise un déplacement pour assister à la commémoration de la fusillade de Châteaubriant.

Cette année encore c’est un peu avant 6 h que, ce dimanche 21 octobre, les camarades ont commencé à se rassembler devant la Maison des syndicats à Créteil.

Il était 6 h 30 quand le car est parti. Deux heures plus tard, courte pause café et nous reprenions la route. Notre camarade Jacques Aubert profita du reste du voyage pour nous rappeler le sens de cette manifestation.

Il évoqua le Front populaire, puis la guerre, l’arrestation des militants communistes et cégétistes, l’occupation et l’attentat du 22 octobre 41 contre un officier Allemand, qui devait conduire Hitler à exiger que 50 otages soient fusillés dont 27 qui seront choisis parmi les militants internés, dont Guy Môquet, Jean-Pierre Thimbaud, pour ne citer qu’eux. Si notre présence témoigne de ce devoir de mémoire, elle va au-delà et dans le contexte présent, de crise du système capitaliste, elle rappelle que ces hommes sont tombés pour un idéal de paix et de progrès social, que grâce à eux et à la Résistance, la Libération a pu mettre en place les acquis sociaux que nous connaissons aujourd’hui et qu’au moment où l’Europe du capital tente de revenir sur ces acquis et d’imposer l’austérité, nous nous devons d’affirmer que comme hier, le peuple ne laissera pas faire.

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Châteaubriant : la délégation de l’UD 94.

À 11 h 30 nous arrivions à Châteaubriant. Le temps d’aller acheter le pain, pendant que d’autres visitaient la ville ou le château et l’apéritif était servi. La pluie venait de cesser et chacun put goûter aux victuailles préalablement réunies par Alain Notheaux et Rachid Kadri.

À 13 h 30 les enfants des écoles arrivèrent et nous les suivirent jusqu’à la carrière. Là, ce fut le temps de la cérémonie officielle. Puis l’Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt (noms de centres d’internement de la région) donnait la parole à André Chassaigne, député du Parti communiste, dont tous les fusillés étaient membres, prononça un discours d’une grande qualité. Nous reproduisons cette intervention dans les pages qui suivent.
Un spectacle plein d’émotion devait clore cette manifestation.

Nous repriment le car vers 18 h. À 19 h 30 nous faisions halte sur l’autoroute pour le casse-croûte du soir. Détail piquant, un car de jeunes étudiants en médecine s’arrêta à coté du nôtre, la discussion ne pouvait que s’engager, eh bien figurez-vous qu’on peut faire sept ans d’études de médecine sans savoir d’où vient la sécurité sociale. Heureusement les militants présents réparèrent cette lacune et les étudiants en médecine repartirent pas fâchés de cette rencontre.

À 23 h nous arrivions devant la Maison des syndicats à Créteil ; on remercie les chauffeurs on se dit au revoir. C’était une bonne journée, un moment utile, un temps d’action.

Sûr ! Nous serons là encore l’année prochaine.

Jacques Aubert