Paroles de verriers

Les « Paroles de verriers » sont un pan de la mémoire ouvrière d’une commune au riche passé industriel de la banlieue parisienne, Choisy-le-Roi.

La compilation des photos, la préservation de l’outillage, la consultation des archives municipales et départementales, les témoignages recueillis auprès des verriers ont permis de faire revivre cette mémoire, souvent occultée, d’une population bien spécifique, les Verriers, bien au-delà de la cristallerie et de sa vie interne. Venus de l’Europe entière, du Maghreb, de l’Afrique noire, ils vont voir défiler tous les grands évènements du milieu du XIXe siècle, à la liquidation de l’entreprise la fin des années 1960.

JPEG - 38 ko
« Paroles de verriers »

Les premières traces de la verrerie remontent à 1805 mais les archives nous livrent le nom du premier verrier, le sieur Grimlot en 1821. Il s’installe rue de l’Épinette, actuellement rue du Dr Roux.

De fin d’activité en faillites, la grande époque débute en 1823 avec le sieur Bontemps. Du verre achromatique aux lunettes astronomiques, des vitraux de la basilique Saint-Denis au verre silichromé, l’entreprise tiendra jusqu’à sa liquidation par le baron Empain, au grand désespoir des salariés hautement qualifiés dont plusieurs se suicidèrent.

JPEG - 51.5 ko
« Paroles de verriers »

Ces récits nous restituent une mentalité, un rapport au travail, des relations sociales marquées tant par une implantation syndicale importante que par un paternalisme patronal puissant.

Nous vous proposons donc d’écouter leur parole telle qu’elle a été recueillie par les services municipaux soucieux de préserver cette mémoire d’un riche passé brutalement et injustement interrompu.

JPEG - 45.6 ko
« Paroles de verriers »

Le travail du gamin

« Comme gamin, on allait chercher à manger pour les verriers. Quand les inspecteurs du travail venaient, les verriers faisaient partir les gamins sous les fours, on se cachait. 

Quand ils étaient partis, on revenait travailler. J’ai débuté à l’arche, à mettre les verres à l’arche pour la re-cuisson. Après, je suis passé attacheur. On attachait les verres et carafes pour les réchauffer. Après, je suis devenu cueilleur de jambe, cueilleur de pied, et puis cueilleur de paraison. On est le « troisième ». Après, c’est le souffleur de pied. Ensuite, c’est le premier chef, le souffleur de jambe. Je suis resté gamin un certain temps. On n’avait pas le droit de cueillir les paraisons avant18 ans.

Mon père qui travaillait à la cristallerie m’y a fait rentrer 13 ans. Je gagnais 32 sous de l’heure. C’est là que j’ai fait le travail le plus dur de ma vie, la chaleur, les cadences, le soir on rentrait crevé. On s’endormait tout de suite. Je me suis syndiqué en 1935. »

JPEG - 65 ko
« Paroles de verriers »

« Je suis rentré à la cristallerie en 1953 à 14 ans. Pas de diplôme, venant d’une famille nombreuse il n’était pas question de continuer les études. J’ai été embauché comme gamin. Pas le droit d’être en retard et toujours obéir au doigt et l’œil, sinon gare à la gifle ou au coup de pied au cul. Il fallait du caractère pour évoluer dans le métier, sinon on restait larbin pour de nombreuses années. »
« Toute jeune fille, je suis rentrée à la cristallerie à 13 ans à la taille et ma mère était déçue, elle avait peur que je travaille les pieds dans l’eau. Mon père est venu voir et a dit qu’avec des sabots ça irait. Il fallait se payer les vêtements de travail. On faisait jusqu’a 54 heures par semaine quand il y avait de grosses commandes mais il y avait des moments où on chômait et c’était dur. On commençait à 7 heures le matin avec une pause d’un quart d’heure à 8 h 30, on apportait le casse- croûte. »

« Parmi les vieux verriers de la cristallerie, un certain nombre était d’anciens enfants de l’Assistance. Quand ils étaient gosses, à huit-dix ans, ils étaient chez des maîtres de pension. Celui-ci faisait travailler un groupe de huit petits gosses comme gamins. Ce qui m’a frappé, c’est d’avoir entendu ces vieux verriers raconter qu’à huit ans ils étaient déjà à l’arche ; çà m’a marqué. Être à huit ans juste à côté d’un four de 1 200°, là il faisait le plus chaud... »

JPEG - 67.4 ko
« Paroles de verriers »

Les rapports dans le travail 

« On avait beaucoup de relations avec les souffleurs. C’étaient un peu les seigneurs, certains étaient vraiment des cracks, ils étaient presque intouchables. Au cristal, c’étaient des caïds, ils se sentaient supérieurs, même à ceux qui travaillaient aux presses, ils les écrasaient un peu. Pour certains, c’était justifié, c’étaient des cracks. C’étaient vraiment des Messieurs, ils avaient de l’autorité, ne se laissaient pas marcher sur les pieds. C’était un monde fermé et très hiérarchisé. Quand l’un avait une combine, un truc, il ne le donnait pas aux autres. Dans mon service, certains anciens m’ont fait des vacheries, au tube. Comme ils trouvaient que ma promotion avait été trop rapide, ils déréglaient la machine avant que j’arrive, le tube n’avait plus les caractéristiques requises. Ça me perdait un bon bout de temps. Il leur suffisait de fermer un peu un brûleur.
Au tube, ça n’était pas la même ambiance, c’était beaucoup mieux. C’était toujours le même travail. Tandis qu’à la verrerie main, il y avait plus de jalousies. »

« Les rapports avec les verriers n’ont pas toujours été faciles. La plus belle vacherie qu’on pouvait faire à un jeune ingénieur, c’était de le faire travailler avec des souffleurs qui avaient le tour de main et connaissaient le métier mieux que n’importe quel enseignement divulgué dans une école. Certains verriers se sont même comportés de façon extrêmement dégueulasse, et d’autres très chiquement. Comme ils travaillaient avec un système de prime, les défauts qui leur étaient imputables, amputaient d’autant leur salaire. C’était quand il y avait un défaut de forme. La vacherie qu’on faisait à l’ingénieur de labo, au sili-chromé, c’était de lui mettre le mauvais rendement sur le dos. Comme c’était lui qui était responsable de la fusion, on accusait l’ingénieur d’avoir fait une composition avec des pierres dedans, que le verre est hétérogène.
Heureusement qu’un vieil ingénieur verrier m’a soutenu à l’époque, m’a conseillé de ne pas me laisser faire.
“Ils n’admettront jamais qu’ils font mal”, disait-il. 
Les rapports entre les verriers étaient très distants. Ce n’était pas le même monde, entre ceux du sili et ceux de la cristallerie. À cette dernière, ils étaient tous de mêmes familles, de pères en fils, de véritables tribus. »

JPEG - 60.4 ko
« Paroles de verriers »

« Ma grand-mère avait 77 ans et allait encore travailler à la cristallerie. Elle essuyait les verres. Elle devait payer 30 francs par mois pour mon séjour au sana et c’était énorme pour elle. Les gars d’à côté d’elle, beaucoup plus jeunes, lui disait “Mémé tu nous laisses faire”. Il y avait une entente cordiale. Elle vivait sans gaz, sans électricité, on vivait avec une lampe à pétrole, on était habitué et on ne disait rien. »

« À l’époque, on ne voyait pas les autres verriers des deux autres usines, les ampoules et le silichromé. Pour nous, en tant que verriers, ceux qui travaillaient aux tubes n’étaient pas des verriers. C’est comme comparer un cuisinier de cantine avec un chef d’un grand restaurant Je le dis sans mépris, puisque j’y suis allé travailler moi-même après. Mais eux, leur instrument de travail c’était le palmer, nous c’était la canne de verrier. » 

JPEG - 52.8 ko
« Paroles de verriers »

« Le patron, je ne l’ai vu qu’une fois, pour sa Légion d’honneur, avant la guerre de 1914. Chacun des employés avait été invité, chacun avait son ticket de chemin de fer et son invitation. Moi, j’étais trop jeune et je n’avais pas de toilette, mon père ne m ‘a pas permis d’y aller. »

« Les rapports entre nous étaient formidables, c’était la franchise. Les relations étaient parfois dures, mais qu’est-ce que vous voulez, on était aux pièces. C’est vrai qu’on prenait parfois un coup de pied au cul. Mais ça n’empêche pas qu’il y avait une certaine camaraderie. C’était un métier dur, les hommes avaient donc un langage dur. » 

JPEG - 51.3 ko
« Paroles de verriers »

Ceux issus de l’immigration

« Il y a d’abord eu des Bretons comme gamins, puis les Espagnols et les Italiens sont arrivés. Les Portugais sont venus après, et ensuite les Maghrébins. Ces derniers étaient surtout au silichromé. Il n’y avait pas vraiment de problèmes de racisme. Simplement, parfois un coup de gueule : “Sale Italien, sale Espagnol”. Et puis pendant la guerre d’Algérie, certains membres du FLN venaient au travail avec leur revolver. Les Portugais faisaient comme les Italiens, ils brisaient les cadences. Les autres les engueulaient, leur expliquaient qu’il y avait un taux à faire, rien de plus. Sinon le patron en profitait. Alors, dans ces cas-là, il arrivait des chicanes. Mais ces problèmes arrivaient aussi avec les Français, ceux qui étaient nouveaux à l’usine. 
J’ai commencé à travailler à neuf ans,
“à tirer la queue de la vache”. C’est comme ça qu’on appelait le travail de l’apprenti forgeron. Il tirait sur une corde pour actionner le soufflet de la forge. »

« À Gênes, j’ai aussi fait un peu le mineur, le balayeur, n’importe quel travail, il fallait bouffer. Je me suis occupé aussi de l’installation du gaz et de l’électricité pour la ville. Je suis resté employé communal jusqu’en 1926. J’avais 25 ans, et j’ai dû partir en France car c’était la montée du fascisme en Italie – ça ne me plaisait pas. Je suis venu rejoindre la famille de ma femme en France, parce qu’à la mairie de Gênes, ils exigeaient qu’on appartienne au parti fasciste. »

JPEG - 54.2 ko
« Paroles de verriers »

« Je suis venu en France sans contrat, en voiture avec mon frère. Je suis entré en France clandestinement. Je devais travailler à Féquières, mais la Gendarmerie était très sévère avec les clandestins. Alors, je suis allé au Vieux Rouen. J’ai été régularisé au bout de trois ou quatre mois. »

« Au sujet des Italiens, le médecin de l‘entreprise racontait qu’au début du siècle, il y avait encore le système des “padrone”. Les jeunes venaient d’Italie avec comme point de chute un padrone qui recevait de l’argent de la famille et qui prélevait sur le salaire du jeune une somme théoriquement destinée à les faire vivre. En fait, ils les envoyaient en suite voler dans les champs autour et les nourrissaient avec un lance-pierres. Les Italiens étaient d’une immigration ancienne, du début du siècle et de l’immigration mussolinienne, pour fuir le fascisme. On trouvait parmi eux un ancien des brigades internationales d’Espagne, un type formidable. Les Italiens s’intégraient bien. 
Parmi les Italiens il y en avait qui étaient pour le fascisme. Leurs femmes allaient accoucher en Italie pour avoir le trousseau et la prime et ils envoyaient leurs alliances pour aider Mussolini. Beaucoup travaillaient aux ampoules mais il y avait aussi des rouges. »

JPEG - 40.9 ko
« Paroles de verriers »

« Pour les Algériens, ça se passait relativement bien. Ils travaillaient à la composition, à l’étirage et au conditionnement essentiellement. Ils étaient un bon paquet, près de 250 sur 800 employés. Leur niveau était en général peu qualifié, mais certains ont fini manchonniers, c’est-à-dire ouvriers qualifiés au tube. À l’époque de la guerre d‘Algérie, des membres du FLN prélevaient sur leur salaire l’impôt FLN, ils étaient solidaires en grande partie. Mais ça ne se passait pas toujours bien entre eux parce que certains trouvaient que le prélèvement était trop lourd. Quelques-uns logeaient dans des appartements, mais pour la plupart, ils avaient en location des “boîtes à sommeil”, où ils se succédaient au gré des 3 huit dans le pieu, ils se relayaient.
Beaucoup étaient à Ivry et à Paris. Pour l’embauche, ils se donnaient le mot, de bouche à oreille.
“Mon cousin va venir, il est du même douar que moi”, ça se passait comme ça. Nous avions de bons rapports. Je me souviens que le préposé au monorail, un Algérien, est revenu nous voir après son mariage en nous apportant des cadeaux. Un autre est devenu sous-préfet en Algérie. »

JPEG - 46.7 ko
« Paroles de verriers »

Sainte Hygiène

« J’ai attrapé la silicose, c’était la maladie qu’on rencontrait à la poterie. C’est la poussière qui se dépose sur les poumons, de la silice. On a des problèmes de respiration, comme de l’asthme. J’ai eu un rapport des médecins prouvant que j’avais la silicose. Il y a eu plusieurs cas, mais ils sont tous morts. Il n’y avait aucun contrôle, par le passé. Je me rappelle mon grand-père, lorsqu’il est mort, en 1942. On lui mettait des ventouses dans le dos, les médecins disaient que c’était de l’asthme. Ils disaient que c’était héréditaire, que c’était dans la famille. Ma mère me disait : “Qu’est-ce qu’il peut siffler la nuit”, car ses poumons sifflaient. Les médecins disaient : “Ce n’est rien, la poussière ça n’a jamais fait mourir personne, c’est la fatigue”. Lorsqu’on a passé des radios dans la région parisienne, avec mon père, c’est là qu’ils ont vu qu’on avait la silicose. Tous les potiers ont été atteints de la silicose, dans ma génération. » 

« Sur les conditions d’hygiène, il y a beaucoup à dire. À la composition, il y avait manipulation de matières premières dangereuses, le minium, l’arsenic. Quand on sait que les pharmaciens ont presque des coffres-forts pour les mettre à l’abri ! Nous, nous avions des sacs d’arsenic au grand jour. Les gens n’étaient pas toujours très soucieux de leur hygiène, il leur arrivait de manger avec les mains pleines de composition. C’était très dangereux. Ils buvaient une pinte de lait, croyant que c’était un antipoison. Ça a été répandue longtemps la vertu antipoison du lait. Il y avait, je crois, une prime de lait à la composition. Il y avait aussi beaucoup de problèmes de poussière.
Les brûlures étaient fréquentes mais moins graves qu’avec le fer rouge. Le verre glisse sur la peau et ne fait que des brûlures superficielles. Les verriers urinent sur la brûlure et font sécher près du feu. La guérison est assurée en 3 jours au lieu de 10. Pour les coupures le remède est le même sauf qu’on ne fait pas chauffer. »

JPEG - 83.9 ko
« Paroles de verriers »

« À 18 ans, je dois toute la journée respirer de l’huile surchauffée nécessaire au travail. Pas d’aération prévue. La fumée s’échappe par les portes ouvertes et les carreaux cassés. Résultat : les courants d’air vous glacent le dos tandis que la sueur vous ruisselle sur le visage et la poitrine exposés au feu. Bien des jeunes sont tombés malades de par cette inconscience criminelle du patron. »

« Les verriers avaient le sang chaud, ça picolait... Des fois, ils faisaient faire la boxe aux mômes, aux gamins, à celui qui gagnerait... »

JPEG - 117.2 ko
« Paroles de verriers »

Les grèves 

« La grève de 1936, ça a été un bon moment. Il y avait de la musique, on dansait. Je rentrais le soir mais mon père et les plus âgés gardaient l’usine la nuit et tenaient les piquets de grève. Le ravitaillement qu’apportaient les familles était hissé par-dessus le mur. On a gagné les congés payés (15 jours), les quarante heures, et l’augmentation des salaires. Ça a été une vraie amélioration surtout les congés payés. »

« En 36 le patron a cédé tout de suite sur les salaires. Après il a dit qu’il s’était fait avoir parce que 50 cts pour un, ce n’était pas beaucoup, mais multiplié par 1 200 ouvriers, “Je ne suis pas près de le digérer” disait-il. »

« Pendant les grèves, on restait dans l’usine, même la nuit. On a fêté aussi la Sainte-Catherine dans l’usine, pendant la grève de 1947. Mais à la longue, il y avait des désaffections, l’usure.
C’était difficile d’arrêter une grève. Chez nous, on hésitait pour les grèves. Dans les pots, il y avait du verre. Il fallait vraiment qu’on en ait marre pour décider d’arrêter le travail. »

« Je me suis syndiqué très jeune et je suis devenu très vite le représentant des “gamins”, que j’étais d’ailleurs Je me souviens de la première grève. Nous avons à l’époque (fin des années 1950) obtenus 20 francs (anciens, soit 20 centimes des nouveaux francs) de l’heure.
En 1968, l’usine est occupée 24 heures sur 24 avec la responsabilité de faire fonctionner les fours pour ne pas détruire l’outil de travail. Il fallait faire fonctionner les équipes en 3 huit et c’était très difficile de faire comprendre aux grévistes de travailler tout en tant en grève. »

JPEG - 122.8 ko
« Paroles de verriers »

Les loisirs 

« C’était en 30-32. Le dimanche on allait au bal l’après-midi. On faisait une cagnotte, c’est moi qui tenais la cagnotte. On allait au carreau, au carreau du Temple pour s’habiller. On achetait des pantalons Charleston, des larges, en bleu roi. Il y avait des copains des fois qui ne pouvaient pas, alors on prenait dans la cagnotte. On allait aussi au théâtre à Paris. »

« Au Châtelet, le tour du monde en 80 jours, on allait au Moulin Rouge. On connaissait Paris, on avait du bon temps ! À Choisy aussi, il y avait des fêtes. Dans le quartier des Gondoles il y avait plein de forains, des bals, des guinguettes, des musiciens et de l’accordéon dans tous les cafés. Au Mardi-Gras, on se déguisait. J’allais louer des habits rue Émile Zola, il y a encore l’enseigne. On se déguisait en Pierrot, en Milord... On allait danser à Thiais. La pêche aussi, c’était mon dada.
Par contre, les Italiens, eux, envoyaient les mômes travailler à Vincennes, dans le parc le dimanche. Ils partaient avec leur hotte de bonbons ou vendre des glaces. Au retour, il fallait qu’ils passent à la comptée. »

JPEG - 64.3 ko
« Paroles de verriers »

En conclusion

Ces paroles « brut de décoffrage » nous parlent de nostalgie, de solidarité, de rivalités et de conflits. Le monde du travail est l’image de la vraie vie. Regardons ce monde, chez nous en voie de disparition, au reflet de la vie des travailleurs de ce que l’on appelle pudiquement, les pays émergeants, et qui ont pris le relais de nos grandes industries à des conditions semblables à celles que nous venons de décrire.

Regardons plutôt du côté de cette mondialisation-là : elle appelle à la solidarité.

JPEG - 74.6 ko
« Paroles de verriers »
JPEG - 67.3 ko
« Paroles de verriers »
JPEG - 50.1 ko
« Paroles de verriers »
JPEG - 59.7 ko
« Paroles de verriers »
François Robichon
P.S. :

Textes recueillis par François Robichon