Les 10 et 11 mars dernier, s’est tenu le Congrès
exceptionnel de l’UD CGT du Val-de-Marne.

Ce n’est un secret pour personne de dire
que depuis plus d’un an, les instances de
l’UD ne fonctionnaient pas bien.
Des liens, hier encore chaleureux entre camarades,
s’étaient distendus jusqu’à devenir
conflictuels, rendant souvent difficile le travail
collectif.
L’urgence des luttes rendait nécessaire une
clarification. Toutes les tentatives de conciliations
ayant échoué, il n’y avait pas d’autre solution
que de porter le débat devant les syndicats
du Val-de-Marne, charge à eux de
faire redémarrer l’UD sur des bases
plus saines. Tel était l’objet de ce
congrès exceptionnel.

Le Congrès des 10 et 11 mars 2010

© IHS CGT 94

Il n’appartient pas à l’IHS de porter un jugement
sur les circonstances à l’origine de cette
situation. Si l’histoire nous apprend quelque
chose, c’est que les conflits entre camarades ont
jalonné l’histoire du mouvement syndical. Très
souvent les tensions trouvaient leurs origines
dans des divergences d’appréciation des luttes
ou des actions à mener. Parfois dans des
conceptions d’organisation, d’autres fois les
fortes personnalités que sont généralement les responsables syndicaux n’allaient pas sans créer
quelques étincelles.

Le Congrès des 10 et 11 mars 2010

© IHS CGT 94

Mais la CGT a toujours su puiser dans les
fondements de son engagement au service des
travailleurs, la force et les moyens de dépasser
ces oppositions.
Notons quand même que ces conflits surgissent
plus facilement quand le syndicat est
confronté à des difficultés de mobilisations et
que les choses vont mieux quand les luttes
triomphent.
Les conflits de personnes cachent trop
souvent les difficultés à créer le rapport de force
face au patronat et à son gouvernement.
Il semble bien que l’UD du Val-de-Marne n’ait
pas échappé à cette réalité.

Le Congrès des 10 et 11 mars 2010

© IHS CGT 94

Quoiqu’il en soit le congrès a su prendre ses
responsabilités et les syndicats, après des
échanges il est vrai parfois difficiles, mais où
chacun a pu s’exprimer, ont su trouver les voies
de la sortie de crise.
Une nouvelle Commission exécutive a été
élue, dont est sortie une nouvelle secrétaire
générale, Camille Montuelle qui était précédemment
secrétaire de l’Union locale d’Ivry.
Au sortir de ce congrès chacun peut à juste
titre s’interroger sur les séquelles que laissera cet
épisode qui n’a duré que trop longtemps.
La manifestation du 23 mars est venue apporter
un élément de réponse : la mobilisation du
Val-de-Marne était exceptionnelle !

Nous sommes bien conscients que les problèmes
ne s’envolent pas comme par magie,
mais nous savons pour les fréquenter régulièrement
que les camarades de l’UD, quelle qu’ait
été leur position sauront privilégier l’intérêt collectif
et la nécessité de construire la CGT dont
les travailleurs ont besoin.

La confirmation en fut donnée le 8 avril où
l’Assemblé Générale des syndiqués, qui fit salle
pleine, témoigna de la volonté de recherche
d’une mobilisation à la hauteur des nécessités
qu’exige la situation économique et sociale que
nous traversons.