L’équipe Sarkozy se place aux avant-postes
de ce scandaleux recul.

Sans doute faut-il soulager les « grands » de
l’Église des soucis de pilotage d’odieuses
manifestations anti-IVG pour qu’ils consacrent
leur énergie à masquer l’accusation du
monde entier face au scandale de la pédophilie
dont ils se sont rendus coupables et dont l’ampleur
n’épargne même pas le Vatican.
Quoi de mieux, dans ces conditions, que de
saper tout ce qui, dans les milieux hospitaliers,
allait dans le sens de cette liberté enfin acquise
par les femmes qu’est l’IVG ?

D.R.

Déjà en 2000, les centres qui furent créés pour
appliquer la loi en 1973 avaient connu 729 fermetures.
Dix ans plus tard, c’est 900 disparitions,
et ce n’est pas fini !...
Le centre IVG de l’hôpital Tenon a fermé
l’année dernière, les consultantes furent alors
dirigées vers l’hôpital Saint-Antoine : on en sera
ainsi à 1100 disparitions. De plus, le personnel
infirmier spécialisé de ces centres est menacé de
licenciements « en fonction de l’austérité budgétaire
 » leur dit-on !
Les conditions dramatiques qui risquent de
frapper les femmes de condition modeste qui
avaient trouvé dans l’application de cette loi,
quelques adoucissements à leurs difficultés ne
sont pas autre chose qu’une maltraitance gouvernementale
envers les femmes !
Et on se permet de pousser des cris d’indignation
devant les maltraitances au
sein du foyer ? Le gouvernement ferait
bien de revoir sa copie, car les protestations
commencent
à se multiplier.

D.R.

Une manifestation
importante
devant l’Assistance
publique, les derniers
jours de mars,
portait des banderoles
« Maintien du
droit à l’avortement
dans des structures
adaptées ».
Par contre, il est
un silence qui
devient assourdissant.

C’est celui de
madame Simone
Veil, dont les mérites, nous dit-on, viennent d’en
faire un membre de l’Académie française.
L’action courageuse qu’elle mena contre ses
amis politiques en 1973 et qui a conduit à la loi
pour la pratique médicale de l’IVG avait fait
d’elle la femme préférée des Français, c’était
amplement mérité.
Madame l’Académicienne devenue muette
devant le saccage programmé de la loi qui porte
son nom ne craint-elle pas de ne plus être la
femme préférée des Françaises ?